Du 21 mars au 22 mai, il y aura une petite exposition à Sabeth Sablon : La Galerie avec une importante sélection de l'œuvre de Fons Verstreken.
Fons (1929-2011) était un pianiste de grand talent et aurait aimé saisir les opportunités dans le monde de la musique, mais ses parents ne soutenaient pas ce choix. Il devient professeur et réalisateur, métier qu'il exerce avec beaucoup de dévouement afin de transmettre abondamment toutes ses connaissances à tous ceux qui souhaitent apprendre de lui.
(Il a même appris à de jeunes enfants ayant des troubles d’apprentissage à lire et à écrire de manière créative et visuelle. Il a dessiné lui-même des cahiers de pratique et a réfléchi à des méthodes alternatives pour transmettre le matériel d’apprentissage.)
Afin d'exprimer le talent caché en lui, il a appris en autodidacte diverses techniques des arts visuels. Dessin, peinture, dessin de figures, sculpture, calligraphie, eau-forte, gravure au burin, graphisme et travaux publicitaires,... telles sont les facettes polyvalentes qu'il explore et maîtrise.
C'est pourquoi son œuvre est très polyvalente.
À travers les différentes voies de l'art visuel, il a cherché des réponses à des questions philosophiques, il a exprimé la musique dans sa tête, il a essayé de comprendre la nature et l'humanité et il a essayé de se mettre en perspective. Il a aussi osé briser les tabous et aller à l’encontre des principes sacrés. Cela ne signifiait rien pour lui de rechercher uniquement le purement commercial en tant qu'artiste, il voulait apporter sa propre philosophie et sa propre vision, « faire ce qu'il veut ».
Fons était souvent occupé avec le cosmos et déterminait lui-même quelle image il devait se former. Il a dit dans la dernière phase de sa vie qu'il voulait être dans le cosmos après sa vie.
Vous vous demandez peut-être s’il a brossé le bon tableau du cosmos, mais c’est lui seul qui connaît désormais la bonne réponse.
Quand le ciel devient rose vif, jaune et orange, je pense à lui.
Technique : Gravure au burin
Tout comme une eau-forte, la gravure au burin est une technique d'impression en taille-douce sur une plaque de cuivre ou de zinc. Avec une gravure, l'image, le dessin, le dessin sont dessinés avec une aiguille à graver sur la plaque recouverte de cire. La cire est éliminée par l'aiguille de gravure et lorsque le dessin est prêt, la plaque est placée dans un bain acide. L'acide va graver et mordre, ce qui fait que le dessin se trouve plus profondément dans la plaque. La cire est retirée après morsure et la plaque est alors prête à être frottée avec de l'encre d'imprimerie afin que les rainures soient remplies et que la plaque puisse être imprimée sur du papier d'impression humide. L'impression ne peut être effectuée que sous une presse à imprimer.
C'est une technique qui était utilisée par les imprimeurs dans l'imprimerie à partir du XVIe siècle. Les artistes experts en dessin peuvent utiliser leur talent pour utiliser des techniques de gravure dans leur travail visuel, car dessiner avec une aiguille à graver est similaire à travailler avec un crayon et un stylo. Les techniques disponibles pour traiter la plaque afin d'obtenir des effets de fonds ou d'encrage nécessitent de la formation, de la pratique et de l'expérimentation.
C'est un art en soi.
Réaliser une gravure au burin demande plus que cela et rares sont les artistes capables de s'en charger. La cire et l'acide n'aident pas. L'image est appliquée directement sur la plaque avec des rainures de toutes sortes de formes, et vous devez graver vous-même les lignes et la profondeur correctes. Cela nécessite énormément de force et de connaissances technologiques pour obtenir le résultat escompté avec une plaque dure et lisse. Gravure pas assez profonde, glissement et erreurs irréparables.
F. Verstreken a fait des choses merveilleuses avec et c'était comme s'il jouait avec les boucles, les détails et les formes. Ses nombreuses études de figures ont également marqué cette discipline.
Le résultat est un grand nombre de gravures au burin telles que « Le manteau », « Arscota Ventosa », « Métamorphose », des figures, des aigles et des oiseaux.
Fons traitait parfois aussi ses gravures au burin avec des techniques de gravure pour éditer les fonds. L’étude AP Figure en est un exemple. Il a également imprimé lui-même ses planches sous l'imprimerie de son atelier et les a même coloriées à la main à l'aquarelle et à la craie.
F. Verstreken a réalisé et imprimé une collection considérable de gravures au burin et d'eaux-fortes. Surtout dans la période 1970-1980. Ce fut l'une des phases et une période de son œuvre polyvalente. Lorsqu’il sent diminuer la puissance du travail à la gouge, ce n’est plus un défi pour lui, mais d’autres formes de travail visuel l’attendent.
Les planches sont toujours en studio à l’imprimerie et la famille possède encore une copie de chaque œuvre. La ' Burijngravure AP - Figure Study ' est le tout dernier exemplaire !
Collages
"Depuis la phase finale" . Pour conclure son travail, Fons réalise une série de collages qu'il édite avec différentes techniques. Lignes abstraites et utilisation surprenante de la couleur. La déconstruction des figures avec des ajouts de formes et de lignes radicales. Fissures et chevauchements. Ce sont les caractéristiques les plus sous-jacentes qui caractérisent cette série dans son style idiosyncrasique.
Il utilise des dessins anciens et des aquarelles qu’il déchire radicalement pour créer une nouvelle perspective. Ces collages contiennent des éléments qu'il avait réalisés des décennies plus tôt dans un contexte et un esprit du temps différents. Dans la phase finale (estimée entre 2007 et 2009), il a touché à nouveau ces éléments pour les « accomplir » sous une nouvelle forme. Il a souvent ajouté de nouvelles figures, créant une interaction intéressante entre les composants anciens et nouveaux des différentes phases de son travail, qui, ensemble, s'expriment dans un nouvel ensemble.
Cette sélection n'a jamais été sortie ni exposée auparavant et a toujours été conservée dans son atelier jusqu'à aujourd'hui.